L'ONUDC a lancé son Programme mondial contre le cybercrime en 2013 suite à la résolution 22/8 de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale. Se concentrant sur la construction des capacités des pays en voie de développement, ses missions sont multiples : il peut s'agir dans certains cas du développement d'un cadre législatif ; dans d'autres, de se concentrer sur les capacités des responsables des forces de l'ordre à enquêter sur des délits liés à la cybercriminalité, ou les délits cybercriminels.
Cependant, les autorités ne peuvent mettre fin à la cybercriminalité uniquement dans le cadre d'arrestations et de poursuites judiciaires. La prévention en est la clé essentielle. L'initiative Éducation pour la Justice offre l'opportunité unique de lutter contre une menace réelle d'une façon différente : en éduquant les enfants et les jeunes adultes à prendre conscience des cyber-risques et à prendre au final de meilleures décisions
À travers le recours à l'éducation pour promouvoir la culture du respect des lois, l'initiative ONUDC « Éducation pour la Justice » (E4J) - composante du Programme mondial de la Déclaration de Doha et en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD), particulièrement avec le numéro 4, a tenu sa dernière réunion du groupe d'experts du 7 au 8 mars. La rencontre, qui s'est axée sur le niveau d'éducation supérieur et qui a fait suite à l'accueil d'éducateurs et d'experts des niveaux d'éducation primaire et secondaire, a rassemblé plus de 80 professeurs d'universités en provenance du monde entier pour faire part de leur expertise en matière de prévention du crime, de justice pénale et de l'État de droit.
La rencontre qui s'est tenue dans les locaux des Nations unies à Vienne a généré un ensemble de recommandations pratiques pour soutenir plus fortement l'enseignement dans les domaines de la corruption, du crime organisé, de la traite des personnes, du trafic de migrants, du terrorisme, du cybercrime, de la prévention du crime, de la justice pénale et du trafic d'armes à feu, mais également en matière d'éthique et d'intégrité.
L'intégration de la prévention de la criminalité et de la justice pénale à tous les niveaux de l'éducation est essentielle dans la construction d'approches à long terme pour contrer le crime et la violence. Il est également crucial de s'assurer que la loi soit respectée dès le plus jeune âge afin de construire des sociétés sans dangers et prospères pour tous. Dans cette optique, la Déclaration de Doha, adoptée au 13 ème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, souligne l'importance essentielle d'une éducation universelle pour les enfants et les jeunes pour prévenir le crime, le terrorisme, la corruption et promouvoir les objectifs de développement durable (ODD).
Dans le cadre du développement de l'E4J, une série de réunions de groupes d'experts composés d'experts aux profils variés, travaillant dans les gouvernements (incluant les ministères de l'éducation), la société civile, le monde académique, le secteur privé et les organisations internationales.
Éditorial par le Directeur général Yury Fedotov
Chaque année, le monde célèbre le 9 décembre la Journée Internationale contre la corruption. Nous ne l'abordons pas uniquement en tant qu'opportunité pour éveiller les consciences mais également pour présenter des façons innovantes de collaboration entre les individus et les organisations pour contrer ce fléau.
La corruption affecte chacun de nous : notre santé souffre lorsque des fonds destinés à des équipements médicaux sont volés ; nos systèmes d'éducation sont touchés lorsque les budgets des écoles sont illégalement détournés ; et nos institutions politiques sont affaiblies lorsque des pots-de-vin sont versés et des dessous-de-table recherchés.
26 septembre 2016 - S'assurer que les idéaux anti-corruption sont ancrés directement dans le système educatif est un des seuls moyens de lutter contre le crime et construire des sociétés où le respect de la primauté du droit soit fortement ancré. Autour de cela, dans le cadre du travail l'ONUDC de la lutte contre la corruption, l'office a lancé un atelier de deux jours en Tunisie, organisé conjointement avec le centre pour l'état de droit et anti-corruption basé à Doha.
Dans le but de soutenir le développement d'une capacité d'enseignement plus importante dans le domaine de la lutte anti-corruption, l'atelier rassemble un large éventail d'universitaires de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, dans les domaines du droit, de la gouvernance, la science politique et les études commerciales. Pour soutenir cet objectif, l'atelier se penchera également sur la création d'un réseau de lutte contre la corruption universitaire dans la région.