Ce module est une ressource pour les enseignants
Exercices
Cette rubrique contient des suggestions d’exercices pédagogiques à faire avant ou après le cours. Une évaluation post-classe pour évaluer la compréhension du module par les étudiantes et étudiants est suggérée dans une rubrique distincte.
Exercice 1 : Visionnage préparatoire et discussion plénière
Sélectionnez parmi les éléments suivants des textes et films à lire et visionner par les étudiantes et étudiants avant le cours.
Sélectionnez parmi les éléments suivants des textes et films à lire et visionner par les étudiantes et étudiants avant le cours.
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires : cet exercice doit comporter une session de 30 minutes de discussion ainsi qu’un temps supplémentaire de préparation pour le visionnage/la lecture. En session plénière durant le cours, demandez aux étudiantes et étudiants de réfléchir à la question suivante : La violence contre les femmes est une priorité mondiale depuis 1993. Que cela signifie-t-il dans la pratique ? Quelles sont les causes de la violence contre les femmes ?
- Nations unies (1993). Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Résolution AG 48/104. New York : ONU.
- Chimamanda Ngozi Adichie « Nous devrions tous être féministes », 12 avril 2013, Ted Talk (29:30 minutes)
- Laura Bates « Sexism and solidarity across borders », janvier 2014, TedxEastEnd (33:47 minutes)
- Entretien avec Tarana Burke, fondatrice du mouvement #MeToo, 21 octobre 2017 (18:19 minutes)
Exercice 2 : L’ampleur du problème
Les enseignantes et enseignants doivent distribuer des copies de la Fiche d'information d’ONU Femmes : « La violence à l’égard des femmes et des filles : quelques faits et chiffres ».
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires : demandez aux étudiantes et étudiants de faire part de leurs premières réflexions en session plénière en imaginant ce que serait le monde sans violence contre les femmes et les filles. Qu’est-ce qui pourrait être réalisé ? En quoi la structure de la vie quotidienne serait-elle différente ? Quelles ressources seraient libérées et consacrées à d’autres tâches et priorités en l’absence de cette violence infligée aux femmes et filles ? Cet exercice doit durer environ 20 minutes.
Exercice 3 : Mini-cours et discussion en petits groupes
Les enseignantes et enseignants peuvent dispenser un cours abrégé sur l’« approche écologique » des causes de la violence contre les femmes. L’article suivant, consacré à l’approche du « cycle de vie », peut servir de base : « What causes violence against women? Ending violence against women requires change at all levels of the socio-political system. »
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires : il convient de diviser la classe en petits groupes qui devront répondre aux questions suivantes :
1. Citez toutes les formes de violence sexiste :
a) dont vous aviez connaissance avant de préparer ce cours ;
b) que vous avez découvertes pour la première fois lors de la lecture préparatoire.
Avez-vous été surpris(e) par une ou plusieurs d’entre elles ?
2. Quelles formes de violence contre les femmes ont été identifiées dans la Déclaration de l’Assemblée générale en 1993 ?
3. Quelles formes de violence ont été identifiées comme persistantes aujourd’hui, selon les vidéos ?
4. Selon les vidéos et l’article de Lara Fergus, quels problèmes contribuent à la persistance de la violence contre les femmes ?
5. Réfléchissez à nouveau en petits groupes à la question posée en session plénière : à quoi ressemblerait la vie si la violence contre les femmes et les filles n’était pas un problème mondial qui touche une femme et fille sur trois ?
Faites un compte rendu à la classe en session plénière. Cet exercice doit durer environ 30 minutes.
Exercice 4 : Jeu de cartes « Un nouveau monde »
Jeu de carte « un nouveau monde » (tiré de la ressource « The Change Makers » fournie par ONU Femmes, pages 16 et 17).
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires: cette ressource souligne l’importance des notions essentielles des droits de l’homme (droit à l’intégrité physique et mentale, droit au respect sans considération d’identité, droit à l’autonomie de prise de décisions, droit à l’autonomie sexuelle), les conséquences d’une entrave à ou d’une violation de ces droits par d’autres personnes pour des raisons de discrimination et les abus de pouvoir. Cette activité doit durer environ 45 minutes.
Exercice 5 : « La violence à l’égard des femmes : une affaire d’hommes»
Le temps d’enseignement en classe doit être utilisé pour permettre aux étudiantes et étudiants de visionner l’intervention de Jackson Katz au TedTalk de 2013, « Violence against women: it’s a men’s issue. » (2013) en présence de l’enseignant(e).
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires : Cette présentation de Jackson Katz et les documents de préparation doivent servir de base à une discussion en classe entre les étudiantes et étudiants. Les discussions doivent d’abord se dérouler en petits groupes, de sorte que les opinions puissent être formulées avec plus d’assurance à petite échelle, avant d’être partagées en session plénière avec l’ensemble de la classe.
Questions pour stimuler la discussion :
- En quoi les hommes se trouvent-ils en position désavantageuse en raison des attentes liées au genre ? Les principaux problèmes sont les suivants : normes de recours à la violence jugées appropriées pour permettre aux hommes de gérer leurs problèmes ou conflits ; les hommes sont supposés rester stoïques face à la douleur et à la difficulté physiques et psychologiques, ce qui entraîne des problèmes de santé mentale et physique ; et augmentation du risque de suicide.
- Pourquoi faut-il remettre en cause la question « qu’en est-il des hommes » ? Cette question part du principe que la prise de mesures pour lutter contre l’inégalité des genres (discrimination à l’égard des femmes et des filles) n’est pas acceptable.
- Certains des étudiantes et étudiants approuvent-ils l’approche du Mouvement pour les droits des hommes ? Si oui, les enseignant(e)s pourront juger utile de les mettre au défi de justifier de manière factuelle les revendications du Mouvement pour les droits des hommes. D’où proviennent leurs informations ?
- Comment les hommes et garçons peuvent-ils s’allier aux femmes et aux filles pour lutter contre la discrimination et la violence sexistes ?
Exercice 6 : Discussion sur le contenu de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique
Avant cette session, les étudiantes et étudiants doivent lire le « Dépliant général sur la Convention d’Istanbul » publié par le Conseil de l’Europe et disponible dans plus de vingt langues.
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants: En s’inspirant du dépliant sur la Convention d’Istanbul, les étudiantes et étudiants doivent aborder les questions suivantes :
- Quelles initiatives sont les plus importantes pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles ?
- Quelles sont les plus intéressantes et les plus créatives ?
- Quelle forme pourrait prendre une action efficace dans votre contexte ?
- Qui est chargé de mettre ces actions en pratique ?
- Comment mesurer ou évaluer l’efficacité des actions ?
- Quelles exigences sont les plus importantes pour les femmes et les filles victimes de violence, afin de répondre à leurs besoins immédiats ?
- Quelles exigences sont les plus importantes pour garantir un changement pérenne ?
- Votre pays est-il un État partie de la Convention d’Istanbul ou d’un autre traité régional sur les droits fondamentaux des femmes ? Si non, pourquoi ? Si votre État a ratifié l’une de ces conventions, les choses ont-elles changé depuis ?
Exercice 7 : Cercles d’influence
Cet exercice s’inspire de la ressource « The Change Makers » fournie par ONU Femmes (pages 34-39).
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants universitaires :
Cet exercice trouve sa place après la discussion portant sur les multiples obligations des États qui les obligent à prendre des mesures au regard des traités internationaux et régionaux sur l’égalité des genres et la violence contre les femmes (réforme législative, maintien de l’ordre, accès aux soins médicaux, évolution des stéréotypes sociaux). Ce jeu encourage également les étudiantes et étudiants à se pencher sur la façon dont des décisions individuelles concernant l’appréhension de l’inégalité des genres dans la vie personnelle et professionnelle de chacun sont prises au quotidien, et à prendre conscience que chacun peut prendre position contre la discrimination et la violence sexistes.
Exercice 8 : Que vais-je changer dans mon comportement à l’issue de ce cours ?
Les étudiantes et étudiants et la personne chargée de cours doivent passer en revue ce qu’ils envisagent de changer dans leur vie, par le biais des médias sociaux, dans leurs interactions personnelles, dans le cadre de campagnes militantes, en faisant un don caritatif, etc.
Consignes destinées aux enseignantes et enseignants : cet exercice nécessite une réflexion approfondie : doit-il s’agir d’un engagement personnel ou public ? Les enseignants et enseignants peuvent inviter les étudiant(e)s à décider s'ils souhaitent partager leurs engagements avec le groupe ou s'ils souhaitent que ceux-ci restent confidentiels. En aucun cas, les étudiants ne doivent se sentir obligés de partager leur engagement, ou toute autre information personnelle, avec le groupe. Cela devrait être un choix individuel. Si l’engagement est gardé secret par un étudiant ou une étudiante, il ou elle doit être encouragé(e) à le noter quelque part et à réfléchir à son niveau de progression ultérieurement.
Section suivante: Études de cas
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