Falsified medical products
Le défi |
De nombreux obstacles viennent entraver la lutte contre le développement exponentiel de ce trafic:
- Un manque de connaissance sur le sujet, les acteurs et les modes opératoires ;
- Un manque de sensibilisation des populations locales et des parties prenantes aux différents risques encourus ;
- Un manque de moyens répressifs pour détecter et enquêter correctement sur les produits médicaux falsifiés et l'insuffisance de la coordination et du partage d'informations entre les organismes de réglementation et d'application de la loi
- Des cadres juridiques faibles, non dissuasifs ou incohérents.
En 2020, durant sa dixième session, la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée a exprimé dans sa résolution 10/5 sa "préoccupation concernant les produits médicaux falsifiés qui représentent un problème d'ordre mondial persistant aux conséquences multidimensionnelles". Elle a également exhorté "les différents Etats signataires qui ne l'ont pas encore fait à élaborer et mettre en œuvre des cadres juridiques efficaces et complets pour prévenir, poursuivre et punir la fabrication et le trafic de produits médicaux falsifiés, conformément à la Convention et en tenant compte des résolutions pertinentes de l'Assemblée mondiale de la Santé ".
Dans cette même résolution, la conférence des parties a demandé à l'ONUDC, dans la continuité de son mandat et après consultation des Etats membres, d'apporter une assistance technique, sur demande, pour renforcer la capacité des Etats à démanteler les groupes criminels organisés impliqués dans tous les maillons de la chaine d'approvisionnement illicite, notamment la fabrication et le trafic. L'objectif est de tirer parti de l'expérience, l'expertise et des ressources de chaque organisation afin de créer une synergie entre les différents partenaires intéressés.
Au regard de l'interdépendance entre les problèmes relatifs au trafic de produits médicaux, l'ONUDC a développé une stratégie holistique pour "Prévenir, Réprimer, Punir" qui réunit tous les acteurs prenant part à la lutte contre le trafic (les gouvernements, les organismes d'application de la loi, les médias, la société civile, le secteur privé, les dirigeants communautaires, les femmes, les jeunes...) et prend en considération la dimension du genre et la question des droits humains.
De plus, en 2019, grâce à la contribution de la France et d'un grand nombre d'experts venus de tous les continents, du Conseil de l'Europe, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union européenne, de l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, de l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'ONUDC a publié un guide de bonnes pratiques législatives pour lutter contre la criminalité liée aux produits médicaux falsifiés afin d'aider les pays à adopter ou à renforcer leur législation nationale dans ce domaine et protéger la santé publique.
À travers sa Vision Stratégique pour l'Afrique 2030, l'ONUDC propose des solutions tangibles et durables en réponse aux défis les plus urgents. L'ONUDC intensifie son action dans cinq domaines d'investissement notamment pour "une meilleure protection contre les produits médicaux falsifiés".