21 Novembre 2017 - En tant que gardien de l'Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (les Règles Nelson Mandela), l'ONUDC travaille depuis longtemps pour fournir une assistance technique et des services de conseil aux États membres dans le domaine de la réforme pénitentiaire. Par conséquent, son Programme mondial pour la mise en œuvre de la Déclaration de Doha inclut un volet dédié au renforcement de la réhabilitation des détenus, y compris leur réintégration sociale lors de la remise en liberté.
Le service correctionnel zambien (ZCS) fait partie des administrations pénitentiaires nationales qui recevront le soutien technique de l'ONUDC pour améliorer la diversité et la qualité des programmes de réhabilitation proposés aux détenus sous sa garde.
Suite à des consultations détaillées, des visites sur places et des études de marché, l'ONUDC et ZCS ont signé en Octobre un plan d'activité correspondant, qui détaille le soutien à venir de la part de l'ONUDC pour améliorer l'infrastructure de la prison de sécurité maximale de Mwembeshi et acquérir l'équipement requis. Le plan précise, en particulier, l'apport d'un soutien pour la construction d'un centre de formation professionnelle polyvalent et le lancement d'une chaîne de production d'huile de cuisson.
Pendant la cérémonie de signature, le Commissaire général de ZCS, M. Percy Kangwa Chato, a réaffirmé qu'"investir dans la rééducation des détenus est essentiel à une bonne gestion pénitentiaire" et il a exprimé sa gratitude pour le soutien sans faille de l'ONUDC au fil des années pour assurer un meilleur respect des Règles Nelson Mandela par le service correctionnel zambien.
Au Kirghizistan, des progrès sont également en bonne voie pour soutenir la mise en oeuvre d'une approche de la gestion des prisons davantage axée sur la réhabilitation. Parmi les 16 000 détenus dans le pays, seuls 1 600 détenus sont actuellement impliqués dans des activités pratiques et constructives. Pour changer cette situation, la Direction générale des institutions pénitentiaires et l'ONUDC ont signé un plan d'action la semaine dernière afin de diriger le soutien de l'ONUDC vers le lancement d'une boulangerie, d'une production de confection de chaussures et de couture et d'autres activités productrices de revenus, pour les détenus hommes et femmes dans deux établissements.
"Des programmes de réintégration sociale efficaces sont requis d'urgence puisque ce sont des moyens essentiels pour prévenir le récidivisme et renforcer la sûreté publique", a dit Talaibek Zhaparov, Président du Service pénitentiaire national du Kirghizistan. "Les contrevenants incarcérés font face à de véritables difficultés au moment de leur remise en liberté, et les communautés deviennent peu sûres quand des délinquants présentant un risque élevé et des besoins importants sont relâchés sans préparation adéquate, supervision ou soutien", a commenté Vera Tkachenko, Directrice du Programme international de l'ONUDC à Bishkek.
Outre le Kirghizistan et la Zambie, l'ONUDC explore les possibilités de soutien similaires dans un éventail d'autres pays sur tous les continents. Un des messages clé du volet sur la réhabilitation des détenus dans le cadre du Programme mondial pour la mise en oeuvre de la Déclaration de Doha est que l'emprisonnement, en lui-même, est incapable de répondre aux problèmes d'intégration sociale des condamnés. Au contraire, la période d'incarcération devrait être utilisée pour assurer - autant que possible - que les prisonniers soient à la fois désireux et capables de mener une vie respectueuse de la loi après leur remise en liberté.
Plus d'informations:
L'ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (les Règles Nelson Mandela)
Manuel d'introduction pour la Prévention de la Récidive et la Réinsertion Sociale des Délinquants
Feuille de route pour le développement de programmes de réhabilitation en milieu carcéral
Évaluer le respect des Règles Nelson Mandela - Liste de contrôle à l'intention des mécanismes d'inspection interne