19 juillet 2012 - L'exploitation des êtres humains est une activité extrêmement lucrative pour les groupes criminels organisés. Comme une nouvelle campagne de l'ONUDC lancée cette semaine l'a mis en évidence, la traite des êtres humains fait chaque année des millions de victimes dans le monde. Avec un profit annuel estimé à 32 milliards de dollars, la traite des êtres humains compte parmi les crimes les plus indignes, violant la dignité et les droits fondamentaux des personnes.
Destinée à sensibiliser le public à la criminalité transnationale organisée, la campagne met en évidence les menaces actuelles les plus importantes. Parmi ces dernières, la traite des personnes est particulièrement préoccupante. La campagne, qui peut être visionnée à l'adresse www.unodc.org/toc, inclut une nouvelle vidéo diffusée en ligne ( www.youtube.com/unodc) et sur des chaînes de télévision internationales. La vidéo souligne le coût financier et humain de cette problématique internationale.
Bien que l'exploitation sexuelle soit la forme de traite la plus connue, des centaines de milliers de victimes en font également l'objet à des fins de travail forcé, d'esclavage domestique, de mendicité pour les enfants ou encore pour le prélèvement de leurs organes. L'hétérogénéité des types de traite font qu'il n'existe pas de profil type de victime. Des cas sont signalés dans le monde entier, et les victimes sont ciblées indépendamment de leur sexe, leur âge ou leur milieu socioculturel. A titre d'exemple, des enfants peuvent être déplacés d'Europe de l'Est vers l'Europe de l'Ouest et être contraints à la mendicité ou au vol à la tire ; des jeunes femmes africaines peuvent se voir promettre des emplois de jeune fille au pair ou de mannequin pour finalement être happées dans un système d'exploitation sexuelle et pornographique.
L'un des éléments centraux de la campagne est de lancer une action contre la criminalité transnationale organisée. Elle a pour but d'appeler les gouvernements à agir, mais aussi de démontrer le rôle des collectivités et de tout un chacun.
La campagne propose différentes mesures pour enrayer la criminalité transnationale organisée.
En tant que garant de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et du Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, l'ONUDC a été en première ligne de la lutte contre la traite des personnes. L'ONUDC offre un soutien concret aux Etats membres, non seulement en les aidant à rédiger des lois et à appliquer des stratégies nationales efficaces contre la traite des personnes, mais aussi en leur fournissant les ressources nécessaires pour les appliquer. Au plan national, les pays appliquent le Protocole et travaillent à intégrer la législation contre la traite des personnes à leur système législatif national.
Fin 2012, l'ONUDC publiera un nouveau rapport international sur la traite des personnes. Basé sur des données provenant des Etats membres, le rapport fournira un mode d'évaluation des changements qui se sont opérés depuis la dernière collecte de données par l'ONUDC en 2009. Il permettra ainsi de définir les objectifs restants dans la lutte contre la traite des êtres humains.
L'ONUDC gère également le Fonds d'affectation spéciale de l'ONU pour les victimes de la traite des êtres humains (particulièrement les femmes et les enfants). Officiellement lancé en 2010 par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, le Fonds d'affectation spéciale finance l'aide humanitaire, juridique et financière sur le terrain aux victimes de la traite et permet au grand public de faire des dons pour cette cause d'une importance capitale.
Site internet de la Campagne contre la criminalité transnationale organisée
Vidéo sur la criminalité transnationale organisée
ONUDC : traite des êtres humains
Campagne Coeur Bleu contre la traite des êtres humains
Fonds d'affectation spéciale de l'ONU pour les victimes de la traite des êtres humains