28 Septembre 2015 - Dans de nombreuses prisons à travers le monde la sûreté, la sécurité et les enjeux des droits humains abondent. Les prisons sont surpeuplées et dans des conditions désastreuses, le personnel pénitentiaire est souvent débordé et dépassé par les prisonniers à haut risque, et la violence et les violations des droits sont les principales préoccupations. Pendant ce temps, la nutrition, l'hygiène et les besoins en soins de santé de base peuvent faire défaut, avec la propagation des maladies transmissibles, dont le VIH et le sida, parmi les détenus et dans la communauté plus large présentant des défis spécifiques.
Couvrant ce domaine important au cours d'une séance d'information la semaine dernière, le directeur exécutif adjoint de l'ONUDC, Aldo Lale-Demoz, a déclaré: «Dans sa mission de contribuer à la réalisation de la sécurité et de la justice pour tous en rendant le monde plus sûr face à la criminalité, la drogue et le terrorisme, et dans le cadre de l'objectif 16 de développement durable de «promouvoir des sociétés justes, pacifiques et inclusive», l'ONUDC ne peux pas détourner son attention sur la situation des prisons. Surpeuplées, les prisons dysfonctionnels ne sont pas en mesure de remplir leur fonction première de protéger la société contre le crime et la réhabilitation des délinquants. Ces prisons deviennent des terreaux fertiles de contamination criminelle, allant dans certains cas de la radicalisation à l'extrémisme violent. Comme le dernier maillon de la chaîne de la justice pénale, les prisons dysfonctionnelles finissent par saper l'impact de tous les efforts et les ressources investies dans l'application des lois, dans l'enquête et dans la poursuite et le jugement des activités criminelles."
Les mandats de l'ONUDC sur la prévention du crime, la réforme de la justice pénale, la santé et la prévention de la toxicomanie se placent au carrefour des réponses à la crise mondiale des prisons. L'application sur le terrain des normes minimales des Nations unies pour le traitement des prisonniers ou "les règles de Nelson Mandela," présentées à l'Assemblée générale pour adoption définitive, permettra aux pays de renforcer la gestion des prisons et d'améliorer considérablement le traitement des prisonniers. La construction de nouveaux établissements pénitentiaires et l'amélioration de celles existantes peut être nécessaire, mais ne saurait suffire. La prévention du crime, en se concentrant en particulier sur les jeunes à risque, la réforme de la politique criminelle de réduire les incarcérations, la promotion des alternatives à l'emprisonnement, y compris les alternatives de traitement fondées sur des preuves pour les délinquants toxicomanes, en facilitant l'accès à l'aide juridique, la réadaptation et les programmes de réinsertion sociale pour les prisonniers , toutes ces interventions forment le noyau de la stratégie de l'ONUDC pour répondre aux défis mondiaux de la prison et doivent être combinées à une réponse durable à la situation actuelle des prisons.