L'ONUDC travaille en partenariat avec l'ambassade du Royaume-Uni en Tunisie pour soutenir les partenaires nationaux dans la mise en œuvre du projet Tawassol. Ce projet vise à améliorer la réhabilitation en milieu carcéral des détenus extrémistes violents et à prévenir la radicalisation à la violence dans les prisons.
Le ministère de la Justice et le Comité général des prisons et de la réhabilitation en Tunisie ont pris des mesures concrètes pour faire face à la radicalisation à la violence et à l'extrémisme violent en milieu carcéral. Les progrès réalisés à ce jour sont présentés ici, ainsi que les outils essentiels d'orientation de l'ONUDC qui visent à l'amélioration continue de la prévention de l'extrémisme violent dans les prisons.
L’ONUDC exprime sa gratitude au ministère de la Justice et au Comité général des prisons et de la réhabilitation en Tunisie pour le partenariat à long terme et remercie l’Ambassade du Royaume-Uni en Tunisie pour le généreux soutien accordé au projet national Tawassol.
Aucun modèle unique de désengagement n'est universellement applicable. Pour être efficaces, les programmes de réhabilitation des détenus extrémistes violents doivent être adaptés au pays et à la culture concernés, aux détenus qui y participent et à l'environnement dans lequel les anciens détenus extrémistes violents sont finalement libérés.
Les administrations pénitentiaires doivent assurer la détention des détenus extrémistes violents en toute sécurité, prévenir la radicalisation à la violence au sein des prisons, veiller à ce que les détenus se désengagent de toute violence future, et préparer les personnes libérées à leur réinsertion dans la communauté. Les fondements de cette démarche sont déterminés par une bonne gestion des prisons, respectueuse des droits. L'expérience de nombreux pays montre que les interventions isolées destinées aux détenus extrémistes violents, mises en œuvre sans tenir compte du contexte carcéral général, ne donneront pas de résultats positifs.
L'Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations Unies, connu sous le nom de Règles Nelson Mandela, constitue un outil essentiel pour prévenir et combattre l'extrémisme violent dans les prisons. Un système pénitentiaire géré conformément aux Règles Nelson Mandela offre de puissants obstacles à l'enracinement de l'extrémisme violent dans les prisons et constitue une base solide pour des interventions efficaces.
Malgré l'augmentation significative du taux d'emprisonnement des femmes dans de nombreux pays du monde, les femmes subissent l'impact de systèmes pénitentiaires conçus pour les hommes qui constituent la majorité de la population carcérale.
Le fait que les prisons soient construites pour les hommes est évident dans leur conception, les procédures de sécurité, les installations de soins de santé, les possibilités de formation et de réinsertion, et les dispositions relatives aux contacts familiaux. Les principaux défis couvrent aussi bien les lois et procédures pénales discriminatoires que le manque de diversité de genre parmi les agents pénitentiaires, en passant par les préjugés sexistes, les stéréotypes, la stigmatisation et l'impunité.
Pour lutter efficacement contre la discrimination fondée sur le genre à l'égard des femmes en prison - y compris celles condamnées pour des infractions liées à l'extrémisme violent - un ensemble complet d'interventions ciblées est nécessaire, conformément aux Règles de Bangkok et aux normes internationales connexes.