Compte tenu de la nature transnationale de la menace, il est essentiel d’adopter des approches régionales pour empêcher les terroristes et d’autres criminels de commettre des actes relevant du terrorisme chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN).
La Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et les autres instruments juridiques internationaux visant à lutter contre le terrorisme CBRN (tels que la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l’explosif et la Convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale, entre autres) sont essentiels pour contribuer à la sécurité régionale et internationale en assurant la prévention et la répression des actes terroristes et d’autres actes criminels impliquant, à des degrés divers, des armes CBRN et des matières qui y sont associées.
Ces instruments peuvent être intéressants pour les États parties car ils facilitent les mécanismes de coopération internationale, notamment en matière d’échange d’informations sur les infractions, d’entraide judiciaire, de poursuites et d’extradition.
Afin de renforcer la coopération et la coordination entre les États Membres et les organisations internationales compétentes dans la lutte contre le terrorisme CBRN, l’ONUDC a contribué à l’atelier « Steppe Lotus » du Forum régional de l’ASEAN, qui était consacré au renforcement des cadres juridiques de lutte contre le terrorisme CBRN et qui s’est tenu à Oulan-Bator (Mongolie) du 16 au 18 avril 2024.
L’atelier « Steppe Lotus » visait à recenser, démonstration à l’appui, les mécanismes de coopération régionale et internationale efficaces pour enquêter sur la criminalité CBRN, en poursuivre les responsables et renforcer l’application des cadres juridiques pertinents.
Cet atelier était coorganisé par les Gouvernements des États-Unis d’Amérique, de la Mongolie et de la République socialiste du Viet Nam, en coopération avec l’ONUDC et le Bureau de lutte contre le terrorisme.
L’atelier « Steppe Lotus » a rassemblé plus de 70 expertes et experts du contrôles aux frontières, des organismes de réglementation, des services de détection et de répression, des forces armées, des ministères des affaires étrangères et d’autres organismes pertinents du Bangladesh, de Brunéi Darussalam, du Cambodge, de la Chine, de l’Indonésie, de la Malaisie, de la Mongolie, du Pakistan, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Philippines, de la Thaïlande, du Viet Nam et des États-Unis d’Amérique, ainsi que de l’ONUDC et du Bureau de lutte contre le terrorisme.
Au cours de cette activité organisée sur trois jours, les personnes présentes ont participé à un exercice de simulation basé sur un scénario fictif afin de renforcer leurs connaissances et leurs capacités dans les domaines suivants :
- Possibilités d’appliquer les dispositions des instruments juridiques CBRN qui concernent l’incrimination ;
- Avantages et difficultés liés à la prévention et à la répression des infractions impliquant des matières CBRN, ainsi qu’à l’échange d’informations sur ces questions aux niveaux régional et international ;
- Outils élaborés par l’ONUDC et d’autres partenaires internationaux en vue de faciliter l’application du cadre juridique international de lutte contre le terrorisme CBRN ;
- Difficultés pratiques liées aux mécanismes de coopération internationale qui visent à faciliter les enquêtes, les poursuites et les jugements dans des affaires de terrorisme ou d’autres actes criminels impliquant des matières CBRN, notamment en ce qui concerne l’extradition et l’entraide judiciaire.
La contribution de l’ONUDC à cet événement a été possible grâce au projet financé par l’UE en vue de « Promouvoir l’universalisation et la mise en œuvre effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire ».