Herbert Gustavo Simões, 46 ans, est professeur à l'Université catholique de Brasilia avec une expérience en recherche postdoctorale à l'Université de Miami dans le domaine de l'éducation physique et enseigne la physiologie. Il est également un sportif enthousiaste et passionné, actuellement classé parmi les coureurs de 110 mètres haies les plus rapides du monde dans sa catégorie d'âge. Herbert est l'un des deux entraineurs responsables qui travaillent avec l'ONUDC au Brésil dans le cadre de l'initiative du Programme mondial de la Déclaration de Doha et qui vise à donner aux jeunes de 13 à 18 ans des compétences de bases essentielles de manière à les protéger de la violence, du crime et des drogues.
L'ONUDC a récemment discuté avec Herbert de son parcours et de ses centres d'intérêts.
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« J'ai grandi dans une ville au Brésil, je vivais dans un appartement et j'ai reçu un peu d'éducation physique étant enfant. Je n'étais pas bon en football ou en basketball, ou dans tout ce qui incluait du sport. Pourtant malgré ça, je suis devenu tant bien que mal sprinter dans mon enfance ! À l'école un jour, une course était organisée pour connaitre le plus rapide des élèves. Nous devions tous y participer et je ne réalisais pas que j'étais si rapide. J'ai couru et j'étais le garçon le plus rapide de l'école - qu'elle ne fut pas ma surprise !
Après cela, j'ai commencé à voir les choses autrement. Certains de mes amis avaient déjà commencé à toucher à l'alcool et aux drogues mais moi pour la première fois, j'ai commencé à regarder vers l'avenir. J'ai commencé à battre des records dans ma catégorie d'âge et j'appréciais l'entrainement. J'ai commencé à réaliser l'importance des études, d'avoir des règles et des structures : tout ce dont nous parlons dans le cadre du programme de sport ONUDC pour lutter contre le crime chez les jeunes, mais d'une façon bien moins organisée. Comme je commençais à grandir, mon coach a vraiment eu une influence positive sur ma vie et les choses ont commencé à changer. Alors que je sortais encore avec mes amis - avec lesquels j'ai gardé certains contacts aujourd'hui - je me suis tenu à l'écart des drogues et j'évitais de boire. Je savais que mon destin serait différent.
Durant mon adolescence, je suis devenu un bon athlète et j'ai commencé à songer à ce qui arriverait après. L'éducation physique était à ce stade une passion. Je suis allé à l'université et j'ai commencé à faire de la recherche dans ce domaine parallèlement à mes entrainements. Je n'ai jamais arrêté depuis : j'ai poursuivi pour étudier en programme de master puis en doctorat et je continue de m'entrainer aujourd'hui.
Parfois, je travaille avec des personnes pour changer leur vie grâce au sport. Pas seulement en les entrainant pour devenir des athlètes mais aussi pour aider les gens à développer positivement leur vie. Comme je le sais de ma propre expérience, le sport est un outil puissant pour développer les compétences de base essentielles ! »