Le Directeur exécutif de l'ONUDC s'exprime lors du débat de l'ECOSOC sur la responsabilité et la transparence

Photo: UNODC

9 juillet 2012 - Yury Fedotov, Directeur exécutif de l'ONUDC, a déclaré lors de du débat de haut  niveau pour la promotion de la responsabilité et la transparence pour le développement durable que l'ensemble de la société avait une responsabilité dans la prévention et la lutte contre la corruption.

« Une estimation prudente de l'ONUDC et de la Banque mondiale chiffre les fonds détournés des pays en développement chaque année à 40 milliards de dollars USD. Ce sont les citoyens ordinaires qui payent le prix fort de la corruption : ils n'ont pas accès aux services de bases car les fonds ne sont pas utilisés à bon escient », a-t-il déclaré.

Le débat de haut-niveau était organisé par le Conseil économique et social (ECOSOC), qui organise actuellement sa session annuelle à New-York. MM. Ban Ki-Moon, Secrétaire général, Milos Koterec, Président du Conseil économique et social, Jan Eliasson, Vice-secrétaire général ainsi que des représentants de gouvernements ou de groupes privés ont assisté au débat de l'évènement, qui s'est focalisé sur les coûts du manque de responsabilité et de transparence ainsi que la corruption sur le développement durable. Il a également été question d'approches innovantes et de partenariats pour lutter contre la corruption.

Le forum a exhorté les pays concernés à s'engager davantage vers une ratification de la Convention des Nations unies contre la corruption. Il a encouragé les Etats membres à prendre part  au groupe d'examen par les pairs, établi en 2010, afin de constater l'application de la Convention et aider d'autres Etats membres à discener les défis et les bonnes pratiques.

La Convention, donc l'ONUDC est garant, impose aux Etats de prévenir et de pénaliser la corruption, promouvoir la coopération internationale, récupérer les capitaux dérobés et améliorer l'assistance technique et l'échange d'informations dans les secteurs publics comme privés. La Convention a presque été ratifiée en totalité, avec 160 Etats signataires.

Le Directeur exécutif a affirmé que l'ONUDC travaillait activement avec le secteur public et le secteur privé. L'Office travaille conformément au Pacte mondial des Nations unies, qui encourage les Etats à adopter des politiques durables et socialement responsables. Le 10 ème principe du Pacte mondial traite de la corruption, notamment l'extorsion.

Dernièrement, l'ONUDC a lancé un partenariat stratégique avec le secteur privé, appelé « initiative IPO », qui demande aux entreprises privées d'investir dans un fonds destiné à répondre aux besoins d'assistance des pays en développement. Ces derniers sont identifiés par le biais du Mécanisme d'examen de l'application de la Convention des Nations unies contre la corruption. Le fonds recherche des entreprises prêtes à investir deux millions de dollars chacune au cours des quatre à cinq prochaines années.

S'adressant ensuite au milieu universitaire, M. Fedotov a déclaré que l'ONUDC disposait d'un rôle de chef de file dans l'Initiative de l'Académie internationale de lutte contre la corruption, un projet conjoint qui a pour but de fournir un programme d'enseignement anti- corruption aux universités et autres établissements scolaires.

« J'appelle les gouvernements à faire tout leur possible pour soutenir ces initiatives de l'ONUDC visant à l'application complète de la Convention des Nations unies contre la corruption. Ensemble, nous devons aider les pays en développement à vaincre la corruption et ainsi participer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement », a affirmé M. Fedotov.

Crée par la Charte des Nations unies, le Conseil économique et social discute des défis économiques, sociaux et environnementaux mondiaux et préconise des politiques.

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